Que voilà l'un des plus fins et plus talentueux pinceaux bas normands. En effet, né dans le Calvados, Michel MARGUERAY exerce son art depuis nombre d'années, car c'est un artiste en pleine possession de son talent que je découvris sur des cimaises rouennaises dès 1974. Figuratif sans nul doute, Michel MARGUERAY honore la réalité sans soumission, mais avec infiniment de sensibilité et de personnalité. Paysagiste, il en maîtrise les ciels avec une diversité pétrie d'émotion et de dynamisme, qualités qui soulignent les sites vivants et harmonieux où le temps, le climat et la lumière composent un ensemble digne de compétences de grand coloriste. Enfin, comment ne pas retenir le brio avec lequel Michel MARGUERAY tire d'admirables perspectives, judicieusement nécessaires à la beauté de paysages au sein desquels éléments, végétation et personnages prônent tout autant le métier, la curiosité de l'insolite et la générosité des atmosphères. André RUELLAN, critique d'art Eloge de la clarté Plus encore qu'un peintre de marines, Michel Margueray est le peintre de l'eau. Sans cesse en mouvement, la surface miroitante de cet élément souverain ne cesse d'entretenir en lui un fougueux besoin de clarté dont chacune de ses toiles offre une bienveillante illustration. Chez lui, la couleur chante et la neige elle-même se pare de mille nuances. Les ombres y font naître d'étonnantes figures. Le besoin de lumière trouve son compte dans les frémissements de l'aube et les rutilements du soir. Né en 1938, dans une famille modeste composée de cinq enfants, Michel en est le cadet, le « petit dernier » comme on dit. La peinture lui vient vers l'âge de dix à douze ans. Cependant, il devra patiemment attendre avant de pouvoir s'y consacrer à corps perdu. Pendant de longues années, en effet, il partagera son temps entre sa vie de salarié et une passion qui se fera de plus en plus pressante, envahissante même, à tel point qu'il en vient à solliciter une réduction de son temps de travail. Lorsqu'il quitta son entreprise, son employeur conscient de sa vocation, ne lui en tint nullement grief. Après l'école, Margueray, comme beaucoup de fils d'ouvriers, se dirigea naturellement vers un centre d'apprentissage. Au retour de l'armée, il se maria, sans pour autant abandonner son rêve : pouvoir un jour se vouer entièrement à la peinture. Si Monet et Sisley le font passablement « vibrer », le second n'étant pas, à ses yeux, apprécié à sa juste valeur, il prend aussi beaucoup de plaisir à découvrir Eugène Boudin et le néerlandais Jongkind qui adorait la Normandie et y laissa l'empreinte de son immense talent. Pendant une trentaine d'années, l'usine constituera l'horizon quotidien de Michel Margueray, les dix dernières d'entre elles bénéficiant d'un appréciable aménagement d'horaire dont il saura tirer profit. Il prit même une année sabbatique ; mais un jour il fallut choisir. Margueray ne transigea pas. Autodidacte, le peintre doit sa réussite à son obstination. Ce n'est pas son moindre mérite. Né dans un petit village du Calvados, à deux pas de la ville de Vire, il n'était pas question pour lui de suivre les cours des Beaux-Arts. Toutefois, à force de volonté et de travail, l'homme déterminé qu'il est finit par vaincre les obstacles et, de l'usine au chevalet, il savait bien qu'un jour sa passion serait reconnue. Aujourd'hui, M. TAKEDA, important galeriste japonais qui s'occupe notamment des œuvres de Michel Henry, montre un grand intérêt pour les travaux de Margueray que le peintre Michel Ciry, dont on connaît la plume acerbe, salua par des mots on ne peut plus chaleureux : « J'apprécie votre œuvre pour sa luminosité, la fermeté de la touche, son authenticité. Et surtout, ne changez jamais » exprima-t-il un jour dans une lettre qu'il adressa amicalement à son confrère. « Je n'ai pas quitté l'usine pour devenir un peintre au rendement, explique Michel Margueray. J'aime choisir mes sujets comme mes lieux d'exposition. » Outre les toiles, qui s'inspirent de sujets variés - « Neige à Vire » ; « Venise », « Caivi », « Dinard » la Toscane ou les enchantements de la Provence cohabitent comme ces souriantes vues de Lourmarin ou de Bonnieux — on découvre chez Margueray d'excellentes huiles sur carton qui sont, à notre avis, la quintessence d'une production éprise d'air pur et de lumière. « En peinture, chacun fait ce qu'il veut et surtout ce qu'il peut, commente-il avec humour. Pour pouvoir accomplir une œuvre il faut un peu de talent, beaucoup de travail, le coup de pouce de la chance et un peu de longévité. Finalement, je ne suis pas trop mécontent de mon parcours ». Luis PORQUET
Michel Margueray est un artiste qui porte en lui cette force de caractère,
ce charisme pictural qui lui permettent d'exprimer dans sa peinture cet amour de la
nature,
cette passion de travailler sur le motif et aussi, cette volonté de nous
donner à voir
la transcription poétique, la traduction de ce qu'il observe au fil des
jours. Patrice de la Perrière A Michel Margueray 2005
Dans cette période cruelle, agressive et terrible, il est précieux
de voir un artiste aimer et traduire ce qui fait rêver à travers la nature calme, reposante
et accueillante. Michel-Henry Rechercher la vérité, traduire l'influence des conditions atmosphériques, des saisons, de l'heure qu'il est sur la nature, traduire les sensations qu'elle procure, ses couleurs vraies, ses lumières et ses ombres, tels ont été quelques uns des fondements de l'Impressionnisme. J'ai trouvé ces fondements dans la peinture de Michel Margueray, une peinture d'une grande conscience et d'une grande sincérité qui veut nous faire partager les émotions du peintre, son amour pour la nature. Il y parvient par la délicatesse de son coup de pinceau, la justesse de ses tons, en un mot, par son talent. Pour cela, Michel Margueray appartient, sans aucun doute, à la grande tradition de la peinture Française. Mark M. Dilleman Entrer dans une toile de Margueray, c'est comme suivre un chemin de campagne un jour d'été : à chaque coudée de sentier, la nature vous illumine par la beauté de ses formes, la fluidité de ses tons et l'intensité de ses couleurs. Dans sa peinture, Margueray nous livre des condensés de nature, il sait révéler ce que nos paysages ont de plus intense, de plus chatoyant, de plus émouvant. M. L. Gendre De la Bretagne à Paris, de Venise à la Corse, c'est avec la même fidélité aux paysages capturés que Margueray s'applique à nous faire reconnaître le lieu choisi. Patrice de la Perrière Magritte disait : "Il y a un sentiment familier de la poésie." Cette remarque exprime au mieux les sensations que déclenche la peinture de Michel Margueray. En effet, il pénètre chaque recoin de ses plages, ses ponts, ses vues de Paris, avec douceur et discrétion, pour en extraire juste l'intensité émotive nécessaire. Patrice de la Perrière A travers son oeuvre sensible Michel MARGUERAY se fait le témoin de lieux aimés qu'il parcourt et observe avec attention. S'il les peint avec une minutie certaine, ce ne sont pas toutefois des photographies anonymes. Dans chaque composition apparaît l'émotion de l'artiste aux différentes lumières, aux architectures variées, à la vie. En un style qui montre ses qualités de dessinateur, Margueray n'oublie pas la présence humaine : à l'ombre de tentes aux rayures bleues et blanches sur une plage tranquille et sous le soleil exaltant les couleurs, l'artiste fait ressentir la chaleur ambiante atténuée par la brise marine. Ce sont encore des promeneurs dans un parc sous les frondaisons ou sur des bancs. Atmosphères animées qui donnent plus de présence encore à ses compositions. Dans son désir de capter diverses lumières éphémères, ce peintre assume l'héritage impressionniste, répartit subtilement ombre et clarté. Retrouver les climats sereins des ports aux barques alignées, des vacances, de voyages à Venise ou de Paris en des toiles discrètes et solides, telle est la démarche de Margueray qui, sans tapage, poursuit sa quête de beauté tranquille. Nicole Lamothe |
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